Avantages de l’allaitement maternel
Les nombreux avantages de l’allaitement maternel justifient pleinement la priorité accordée à ce type d’alimentation. Malgré les améliorations permanentes apportées à la composition des laits infantiles, aucun d’entre eux n’a encore réussi à égaler la qualité du lait de mère, même s’ils l’approchent de plus en plus.
Par rapport à l’allaitement artificiel, l’alimentation au sein a, en plus de son intérêt économique, des avantages d’ordre nutritionnel, en matière de prévention et de développement psychoaffectif.
Les avantages d’ordre nutritionnel de l’allaitement maternel ont été largement réduits par les progrès réalisés dans la fabrication des laits infantiles. Il persiste néanmoins des différences que les industriels n’ont pas encore réussi à gommer :
- Tout d’abord dans sa composition, le lait de mère contient des facteurs de défense anti-infectieuse (immunoglobulines, leucocytes, etc.), des enzymes (lipase, protéases, etc.), des hormones, des facteurs de croissance et bien d’autres peptides dont le rôle physiologique est probablement important, bien qu’il ne soit pas toujours connu avec précision ;
- Ensuite, dans la qualité de ces composants, non seulement pour les acides aminés et les acides gras dont les proportions sont optimales pour assurer une bonne croissance et un bon développement cérébral et sensoriel, mais également pour le calcium, le fer et le zinc qui sont beaucoup mieux absorbés que ceux fournis par les laits infantiles ;
- Enfin, la composition du lait de mère se module en fonction de l’âge du nourrisson (colostrum, puis lait de transition, puis lait mature à l’âge de 1 mois), de la durée de la tétée (le lait est très riche en eau et en sels minéraux en début de tétée, puis la concentration protéique et surtout lipidique augmente au cours de la tétée) et de la journée (le lait est plus riche en lipides et en protéines le midi et le soir).
- La prévention de nombreuses maladies est également un argument de choix pour décider d’allaiter son enfant. Tout d’abord, les maladies infectieuses respiratoires et surtout digestives sont moins fréquentes chez les nourrissons allaités, probablement en raison des moyens de défense anti-infectieux transmis par le lait de mère.
- Ensuite, une diminution de l’incidence des manifestations allergiques a également été décrite chez les nourrissons à risque atopique exclusivement nourris au sein pendant les six premiers mois de vie.
- Enfin, il est possible que l’allaitement au sein réduise la survenue ultérieure de facteurs de risque cardiovasculaire.
- Le développement psychoaffectif des enfants allaités au sein serait également meilleur. En effet, le renforcement des liens affectifs entre la mère et l’enfant qu’entraîne la mise régulière au sein ne peut être que intensément bénéfique pour l’épanouissement de ces deux êtres.
C’est peut-être ce rapprochement précoce, ou des facteurs nutritionnels transmis par le lait de mère, qui expliquent que le quotient intellectuel à l’enfance et les performances scolaires au lycée, et même à la faculté, sont meilleurs chez les nourrissons ayant été allaités, et ceci indépendamment du niveau social de la famille.
Même si ces données sont controversées, elles peuvent servir d’arguments pour encourager une mère à allaiter.
Cependant, il demeure probable que le contexte familial et les rapports particuliers entre la mère et l’enfant qui vont de pair avec l’allaitement au sein, notamment lorsque celui-ci est prolongé, jouent un rôle essentiel dans les bénéfices constatés, indépendamment de la transmission de facteurs nutritionnels, immunologiques ou anti-infectieux.
Les avantages de l’allaitement au sein sont nombreux, c’est avantages d’incite la mère à choisir l’allaitement au sein. Elle peut en revanche être utile pour déculpabiliser une mère qui a décidé de ne pas allaiter son enfant.
Inconvénients de l’allaitement maternel
L’allaitement maternel demande une totale disponibilité de la mère et on peut aisément comprendre que la présence d’autres enfants dans la fratrie, surtout s’ils sont jeunes, la pratique d’une activité professionnelle libérale, voire la survenue d’une certaine lassitude puissent conduire une mère à abréger l’allaitement.
C’est alors que l’information de la mère sur les avantages de l’allaitement peut stimuler sa motivation et permettre de le prolonger. Il faut cependant éviter toute attitude autoritaire ou culpabilisante et savoir rassurer une mère dont la décision paraît irréversible, ou simplement pertinente, et que l’approbation médicale soulage.
Quelques troubles liés à l’allaitement peuvent apparaître chez la mère et conduire à son arrêt, alors que des conseils simples suffiraient à les faire disparaître.
Crevasses
Elles constituent un motif fréquent d’arrêt de l’allaitement maternel. Là encore, l’information de la mère est essentielle pour permettre leur prévention.
Pour éviter les crevasses, l’enfant doit prendre presque toute l’aréole dans la bouche et pas seulement le mamelon. Il faut également rincer et surtout sécher les mamelons après chaque tétée et les protéger à l’aide d’un coussinet entre celles-ci, en veillant à le changer régulièrement afin d’éviter la macération au sein d’un coussinet imprégné de lait.
Dans certains cas, il peut être nécessaire d’utiliser des coquilles d’allaitement (disponibles en pharmacie) qui, en gardant le mamelon au sec entre les tétées, peuvent permettre la guérison des crevasses les plus rebelles.
Engorgement mammaire
Il entraîne une distension douloureuse des seins qui rend l’allaitement particulièrement pénible. Pour le prévenir, il convient de bien vider un sein avant de passer à l’autre et de les alterner d’une tétée à l’autre. Si un engorgement mammaire apparaît malgré tout, la pression manuelle des seins sous une douche chaude permet de soulager la mère.
Lymphangites
Elles sont plus rares, mais elles justifient parfois un avis spécialisé car une antibiothérapie peut être nécessaire en cas d’évolution défavorable.
Médicaments et allaitement maternel
La plupart des médicaments administrés à la mère ont un passage dans le lait maternel, mais ils ne sont toxiques pour l’enfant que s’ils sont présents à des concentrations suffisantes dans le lait et s’ils sont absorbés par son tube digestif.
Les médicaments suivants sont contre-indiqués ou fortement déconseillés au cours de l’allaitement :
- AINS (sauf si traitement ponctuel de 2–3 jours) ;
- amiodarone ;
- anticancéreux ;
- anticoagulants oraux ;
- atropine et apparentés ;
- bêtabloquants ;
- carbamazépine ;
- chloramphénicol ;
- cotrimoxazole ;
- dérivés de l’ergot de seigle ;
- fluoroquinolones ;
- immunosuppresseurs ;
- iode, iodures (présents dans certains antitussifs) et produits iodés ;
- lamotrigine ;
- métronidazole ;
- phénylbutazone ;
- produits radioactifs ;
- quinine ;
- rétinoïdes ;
- sels d’or ;
- sulfamides (antibactériens ou antidiabétiques) ;
- tétracyclines ;
- valproate de sodium.
Pour les autres médicaments dont la toxicité pour l’enfant n’est pas clairement établie, leur utilisation doit toujours évaluer les effets bénéfiques attendus chez la mère et les éventuels risques encourus par l’enfant.
Dans le même registre, le tabac, l’alcool et les drogues sont bien sûr formellement proscrits.
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