Anorexie mentale : causes, symptômes et traitements

Anorexie mentale: Définition

Anorexie mentale est une affection de longue durée , touchant en priorité l’adolescent de 12 à 20 ans, et pouvant engager le pronostic vital.

L’anorexie mentale est une conduite de restriction alimentaire volontaire

Anorexie mentale: Mode d’installation : 

à l’origine, un facteur déclenchant comme un traumatisme affectif, conflit latent, affectif et sexuel (refus de la féminité et/ou déception sentimentale…), conflits professionnels, échecs aux examens…
– troubles alimentaires et troubles intestinaux 

Signes cliniques et symptômes de la anorexie mentale

 Amaigrissement:

  • >25% du poids.
  • Aspect cachectique, fonte musculaire massive, fonte du pannicule adipeux, effacement des formes féminines.
  • Ongles secs et cassants, hypertrichose (développement de la pilosité)
  • Oedèmes dans les formes carentielles graves
  • IMC : P/T² (P= Poids en kg, T= taille en mètres) normal entre 18 et 24 pour une femme (homme : 19-25).

Il s’agit en fait d’une conduite active de restriction alimentaire. Cette lutte contre la faim va ensuite disparaître et une véritable anorexie associée à l’intolérance digestive apparaîtra

Début par un régime : aliments sélectionnés, calcul des apports caloriques
Type d’anorexie : restrictive ou purgative (vomissements, laxatifs, diurétiques…)

Les vomissements sont très dangereux, car, vomissements= baisse de potassium = risque de troubles du rythme voire d’arrêt cardiaque.

Aménorrhée:

  • Primaire (jamais eu de règles auparavant)
  • Secondaire
  • Constante au cours de l’anorexie  
  • > 3 mois
  • Dernier symptôme à disparaître 
  • Hypotension
  • Hypométabolisme : hypothermie, bradycardie

Conscience :

Critères diagnostics de l’anorexie mentale :

  • Refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-dessus d’un poids minimum normal pour l’age et pour la taille (poids < 85% du poids normal)
  • Peur intense de prendre du poids
  • Image corporelle déformée
  • Absence de règles pendant au moins 3 mois consécutifs 
  • Problématique familiale:
    • Mère hyper protectrice, inquiète ; père effacé et permissif
    • L’alimentation devient le centre des préoccupations familiales
    • La maigreur et le dépérissement va conduire le milieu familial à réagir
    • L’anorexique va réagir de façon énergique avec des attitudes d’opposition et adopter des attitudes tyranniques, manipulatrices


Formes cliniques de Anorexie mentale: 

  • Formes masculines : 10% des cas, troubles de l’identité sexuée.
  • Pré-pubère : 8% des cas, débute vers 10ans, pronostic plus sévère, troubles somatiques : retard de croissance.
  • Tardives : femmes de plus de 25ans. Dimension dépressive +++ 
  • Evolution somatique Clinique
    • FC
    • PA
    • Poids
    • Taille, 
    • Conscience
    • ECG.

Biologique :

  • NFS (anémie et leucopénie)
  • Iono sanguin : déshydratation, hypokaliémie (risque de bradycardie), hypoprotidémie (risque d’oedèmes), hypoglycémie.
  • Bilan endocrinien :
    • Hypothyroïdie
    • Baisse des œstrogènes, progestérone, LH.
    • Baisse de la somatomédine : hormone de croissance 

Complications somatiques liées à la dénutrition :

  •  aspect cachectique, corps tout en os
  • Troubles circulatoires : œdème de carence, cyanose des extrémités, PA basse
  • Déshydratation
  • Altération de l’état dentaire
  • Perturbation des bilans biologiques 
  • Ostéoporose (fractures…)
  • Ralentissement de la croissance
  • Infertilité
  • Troubles psychiatriques (dépression, suicide, boulimie, toxicomanie, alcoolisme)
  • Chronicisation, rechute
  • Décès 


Evolution et pronostic de l’Anorexie mentale:

  • Guérison complète : 60 à 70% 
  • Processus long qui s’étale sur plusieurs années
  • Addictions : boulimie, toxicomanie, alcoolisme, dépression, suicide
  • Mauvais pronostic, chronicisation ; décès dans 5 à 8% des cas, cachexie, suicide, troubles hydroélectriques. 

Diagnostic différentiel De l’Anorexie Mentale

Pathologies organiques (pas de troubles de l’image corporelle, pas de désir de maigrir, bilan bio) : 

  • Cancer, tumeurs cérébrales, temporales.
  • Tuberculose
  • Maladie du système
  • Insuffisance hypophysaire
  • Pathologies psychiatriques :
  • Dépression
  • Schizophrénie
  • délire paranoïaque.

La prise en charge et traitement de l’Anorexie mentale

Bilan Biologique:

  • endocriniens 
  • neurovégétatifs
  • biologiques : iono, NFS, glycémie
  • stomatologiques

Bilan visant à éliminer toute cause organique pouvant entraîner le même tableau clinique (tumeur cérébrale)

Entretien avec la patiente et sa famille : recherche des troubles d’ordre psychosomatiques, recherche des différents troubles de conduite alimentaire (vomissement) et identification des attitudes de la famill

Les soins techniques

Dans tous les cas les plus graves, elles peuvent être hospitalisées en réanimation :
– réalimentation progressive par voie parentérale ou sonde gastrique
– rééquilibrage hydroélectrique
– surveillance de l’état de vigilance

En cas d’hospitalisation simple (en psychiatrie ou en hôpital général) :

– prise quotidienne des paramètres vitaux
– pesée quotidienne à heure fixe et en tenue identique
– surveillance autour de la nourriture :

  • appel d’une diététicienne pour varier 
  • quantification des apports alimentaires 
  • augmentation progressive et régulière dans la prise alimentaire en fonction de la prise de poids
  • rester auprès de la patiente au moment des repas pour éviter le risque de dissimulation
  • essayer de rendre agréable les repas
  • assurer un climat de confiance
  • noter la sélection des aliments et la durée des repas
  • noter le comportement de la patiente lors du repas (anxiété, dégoût, colère)

– surveiller l’apparition de troubles somatiques (déshydratation, troubles circulatoires, troubles digestifs)
– surveiller l’apport hydrique (1,5 à 2L/jour)
– mise en œuvre du contrat de soins

Les soins relationnels

  • Importance du travail en équipe pluridisciplinaire pour éviter la manipulation
  • Le travail d’équipe est axé sur le contrat de soins passé avec la patiente
  • Impliquer la patiente dans le cadre thérapeutique établi
  • La relation soignant-soigné doit favoriser la confiance
  • Fermeté au niveau de l’attitude et du comportement tout en restant empathique
  • Faire preuve d’écoute active, en permettant le dialogue, l’expression des sentiments
  • Respect du contrat établi, en valorisant la patiente
  • Ne pas exclure la famille en l’informant régulièrement de l’état d’évolution de la patiente
  • Maintenir un dialogue famille-soignant
  • La continuité des soins
  • Rétablissement du poids
  • Retour éventuel de la menstruation 
  • Va permettre un aménagement du contrat de soins
  • La continuité des soins va permettre :
    – la renarcissisation de la patiente (vêtements, maquillage, coiffure…) 
    – de développer la prise en charge de l’hygiène corporelle (évolution de l’image de son corps en rapport avec la prise de poids
    – permettre à la patiente de parler de ses projets, des moyens d’avenir possibles
    – d’insérer la patiente dans un groupe de parole, propice à l’échange avec d’autres patients
    – inclure la famille afin d’éviter les rechutes à la sortie

Les différents outils de soins :

– psychothérapie individuelle de soutien pour la patiente
– analyse systémique
– thérapie familiale

Anorexie mentale : causes, symptômes et traitements

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *