Les nombreux avantages de l’allaitement maternel justifient pleinement la priorité accordée à ce type d’alimentation. Malgré les améliorations permanentes apportées à la composition des laits infantiles, aucun d’entre eux n’a encore réussi à égaler la qualité du lait de mère, même s’ils l’approchent de plus en plus.
Par rapport à l’allaitement artificiel, l’alimentation au sein a, en plus de son intérêt économique, des avantages d’ordre nutritionnel, en matière de prévention et de développement psychoaffectif.
Les avantages d’ordre nutritionnel de l’allaitement maternel ont été largement réduits par les progrès réalisés dans la fabrication des laits infantiles. Il persiste néanmoins des différences que les industriels n’ont pas encore réussi à gommer :
C’est peut-être ce rapprochement précoce, ou des facteurs nutritionnels transmis par le lait de mère, qui expliquent que le quotient intellectuel à l’enfance et les performances scolaires au lycée, et même à la faculté, sont meilleurs chez les nourrissons ayant été allaités, et ceci indépendamment du niveau social de la famille.
Même si ces données sont controversées, elles peuvent servir d’arguments pour encourager une mère à allaiter.
Cependant, il demeure probable que le contexte familial et les rapports particuliers entre la mère et l’enfant qui vont de pair avec l’allaitement au sein, notamment lorsque celui-ci est prolongé, jouent un rôle essentiel dans les bénéfices constatés, indépendamment de la transmission de facteurs nutritionnels, immunologiques ou anti-infectieux.
Les avantages de l’allaitement au sein sont nombreux, c’est avantages d’incite la mère à choisir l’allaitement au sein. Elle peut en revanche être utile pour déculpabiliser une mère qui a décidé de ne pas allaiter son enfant.
L’allaitement maternel demande une totale disponibilité de la mère et on peut aisément comprendre que la présence d’autres enfants dans la fratrie, surtout s’ils sont jeunes, la pratique d’une activité professionnelle libérale, voire la survenue d’une certaine lassitude puissent conduire une mère à abréger l’allaitement.
C’est alors que l’information de la mère sur les avantages de l’allaitement peut stimuler sa motivation et permettre de le prolonger. Il faut cependant éviter toute attitude autoritaire ou culpabilisante et savoir rassurer une mère dont la décision paraît irréversible, ou simplement pertinente, et que l’approbation médicale soulage.
Quelques troubles liés à l’allaitement peuvent apparaître chez la mère et conduire à son arrêt, alors que des conseils simples suffiraient à les faire disparaître.
Elles constituent un motif fréquent d’arrêt de l’allaitement maternel. Là encore, l’information de la mère est essentielle pour permettre leur prévention.
Pour éviter les crevasses, l’enfant doit prendre presque toute l’aréole dans la bouche et pas seulement le mamelon. Il faut également rincer et surtout sécher les mamelons après chaque tétée et les protéger à l’aide d’un coussinet entre celles-ci, en veillant à le changer régulièrement afin d’éviter la macération au sein d’un coussinet imprégné de lait.
Dans certains cas, il peut être nécessaire d’utiliser des coquilles d’allaitement (disponibles en pharmacie) qui, en gardant le mamelon au sec entre les tétées, peuvent permettre la guérison des crevasses les plus rebelles.
Il entraîne une distension douloureuse des seins qui rend l’allaitement particulièrement pénible. Pour le prévenir, il convient de bien vider un sein avant de passer à l’autre et de les alterner d’une tétée à l’autre. Si un engorgement mammaire apparaît malgré tout, la pression manuelle des seins sous une douche chaude permet de soulager la mère.
Elles sont plus rares, mais elles justifient parfois un avis spécialisé car une antibiothérapie peut être nécessaire en cas d’évolution défavorable.
La plupart des médicaments administrés à la mère ont un passage dans le lait maternel, mais ils ne sont toxiques pour l’enfant que s’ils sont présents à des concentrations suffisantes dans le lait et s’ils sont absorbés par son tube digestif.
Pour les autres médicaments dont la toxicité pour l’enfant n’est pas clairement établie, leur utilisation doit toujours évaluer les effets bénéfiques attendus chez la mère et les éventuels risques encourus par l’enfant.
Dans le même registre, le tabac, l’alcool et les drogues sont bien sûr formellement proscrits.
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