Accident vasculaire cérébral (AVC) est l’installation soudaine de troubles neurologiques focaux associés éventuellement à des troubles de conscience dont la cause est vasculaire, du fait :
Identifier les patients suspects d’AVC dès l’accueil des urgences.
Classer cette pathologie parmi les urgences vraies (pronostic vital et social) et donc leur réserver une prise en charge médicale et paramédicale prioritaire.
Ne pas perdre de temps et donner toutes les chances au patient répondant aux critères d’inclusion de bénéficier d’une thrombolyse (prise en charge dans les 3 h suivant l’installation du déficit).
– Avoir une bonne connaissance des réseaux de soins, connaître l’existence des unités neurovasculaires dans lesquelles les patients avec AVC sont orientés. Connaître la procédure propre à son établissement.
– Connaître les acteurs de soins, y compris les acteurs sociaux pour une prise en charge globale précoce.
– Savoir établir le score de Glasgow pour évaluer un coma.
L’évaluation initiale du patient passe par deux étapes principales :
• Un examen clinique, qui consiste en une évaluation globale du malade, complétée par la prise de certains paramètres vitaux.
• Une évaluation du contexte, fondée sur la connaissance du malade (pathologies associées, état de base, etc.) et sur les circonstances de survenue du problème, qui nécessite un « interrogatoire » du patient, de la famille et des acteurs sanitaires ayant pris en charge le patient avant son arrivée aux urgences.
Il doit être réalisé dès l’accueil et réitéré si le patient ne peut être pris en charge rapidement. Il évalue :
– des gestes simples permettent de localiser un déficit moteur : faire lever les bras puis les jambes; faire serrer la main des deux côtés, … ;
– le contact verbal avec le patient permet de repérer un trouble du langage :aphasie;
– l’HAS recommande aux médecins l’utilisation de l’échelle NIHSS pour une cotation fine du déficit neurologique par des équipes infirmières formées, cependant cela est
difficilement envisageable à l’accueil et est plutôt à réserver pour la surveillance ultérieure.
• Vérifier la libération des VAS.
• Enlever les appareils dentaires en cas de trouble du langage, de trouble de la vigilance, ou de perturbation de la fonction respiratoire risque d’inhalation ou d’obstruction des voies aérienne supérieure (VAS). Mettre une Guédel en cas de besoin.
• Installer le patient :
– en général, en décubitus dorsal, tête surélevée à 30° ;
– en PLS s’il vomit.
Faire attention à la position des membres déficitaires.
La mydriase bilatérale est un signe de souffrance cérébrale. Une anisocorie (inégalité de diamètre des pupilles) est un signe d’engagement cérébral.
La glycémie est essentielle pour le diagnostic différentiel d’une hypoglycémie qui peut donner un déficit moteur.
L’interrogatoire est fondamental pour affiner et compléter l’évaluation clinique, évaluer le niveau de gravité des lésions et anticiper la dégradation de l’état du malade. Il cible :
– les facteurs de risque qui peut donner des complications et de mettre en jeu le pronostic vital (HTA, diabète, hypercholestérolémie, tabac) ; les antécédents chirurgicaux,médicaux, (AVC anciens, pathologies pulmonaires et cardiaques ++…) et psychiatrique (dépression) ;
– le traitement en cours, notamment anticoagulant, qui est un facteur de gravité ;
– le profil psychosocial : conditions de vie, personnes ressources, situation familiale et professionnelle.
L’infirmier veille à l’installation correcte du patient (description précédente), surveille l’état cutané et prodigue des soins de confort, en prévention des complications cutanées. Il s’agit d’un décubitus strict : interdiction de se lever.
Rechercher des troubles de déglutition : noter l’existence d’une toux lors de l’ingestion d’une gorgée d’eau ; en déduire la contre-indication à toute alimentation orale, car il y a risque de pneumopathie d’inhalation. Pose d’une sonde gastrique.
Prévenir les risques de phlébite par la mise de bas de contention dès l’admission, qui resteront en place 24h sur 24 et ne seront retirés que pour la toilette. S’assurer de la prescription d’anticoagulants à dose préventive.
Éviter l’infection sur la voie veineuse périphérique en changeant le site de perfusion toutes les 72 h et l’ensemble des tubulures de perfusion systématiquement toutes les 48 h.
Éviter les escarres en changeant de position le patient toutes les 3 h, en l’installant sur un matelas à pression d’air, en repérant les zones à risque d’escarres et évitant de les masser ou de les frictionner.
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