• En Europe, la borréliose de Lyme (maladie de lyme) est transmise à l’homme au cours d’une piqûre de tique Ixodes ricinus, infectée par des bactéries du groupe Borrelia burgdorferi senso lato.
• Les tiques vivent dans les forêts, les prairies, mais aussi dans les zones boisées périurbaines, les parcs et jardins en ville. Elles sont particulièrement actives d’avril à novembre. Les tiques peuvent être vecteurs de différents pathogènes pour l’homme et l’animal. La densité de tiques et leur niveau d’infection sont très variables d’une région à l’autre, voire au sein d’une même forêt.
• En France, le nombre de cas était d’environ 35 000 en 2013. Il est estimé par le Réseau Sentinelles depuis 2009 et apparaît stable au cours de cette période. Il existe toutefois une grande disparité régionale avec des incidences plus élevées dans l’Est de la France, notamment. La maladie de Lyme est la cause la plus fréquente de paralysie faciale chez l’enfant.
• Piqûre / morsure de tique
• Borréliose de Lyme / maladie de Lyme
– Ixodes ricinus
– Borrelia burgdorferi sensu lato : B. garinii, B. afzelii, B. burgdorferi ss
– Manifestations cliniques particulières
Diagnostic biologique
La borréliose de Lyme est :
• l’anthropozoonose la plus fréquente de l’hémisphère Nord,
• transmise par piqûre de tique avec un pic de fréquence d’avril à novembre,
• due à des spirochètes du Borrelia : les espèces pathogènes responsables sont regroupées dans le complexe Borrelia burgdorferi sensu lato.
En Europe, on trouve essentiellement : B. burgdorferi sensu stricto (B. burgdorferi ss), B. garinii et B. afzelii.
Après une piqûre de tique infectante, 95% des sujets font une séroconversion sans signes cliniques.
• Diagnostic = exposition à piqûre de tique + manifestations cliniques
Erythème migrant : macule érythémateuse annulaire d’une croissance centrifuge
– Neuro-borrélioses
• Méningo-radiculites
• Méningo-myélite, méningo-encéphalite, méningite
• PL
– Arthrite
• Mono-arthrite ou oligo-arthrite (genou)
– Rarement
• Lymphocytome
• Troubles de conduction cardiaque
• Atteinte oculaire
– Neuro-borréliose tardive
• Encéphalo-myélite chronique, polyneuropathie sensitive axonale
• Anomalies du LCR, synthèse locale Ac (C)
– Acrodermatite chronique atrophiante
– Arthrites aiguës récidivantes ou chroniques
Dans sujets développent une infection active seuls 5% des qui peut évoluer schématiquement en 3 phases : 3 stades
infection focale cutanée avec diffusion systémique de la Borrelia
• Délai d’apparition : entre 3 et 30 jours après la piqûre
• Seule manifestation de la maladie dans 80% des cas
Secondaire: infection tissulaire focalisée (unique ou multiple)
– manifestation focalisée rôle de la bactérie et de phénomènes inflammatoires et,ou dysimmunitaires
– Asthénie, algies diffuses, plaintes cognitives
– L’antibiothérapie ne modifie pas l’évolution (B)
A l’exception de l’érythème migrant typique, la positivité d’un examen biologique est requise pour confirmer le diagnostic de borréliose de Lyme.
• Une piqûre de tique expose à la transmission d’agents pathogènes bactériens, viraux et parasitaires.
• Prévention anti-tétanique.
Éviter le contact avec les tiques
• Information des sujets exposés et des professionnels de santé
– Risque et modalités de transmission de Borrelia
– Phases de développement des tiques et modalités d’extraction
– Manifestations cliniques
– Possibilités de prévention et de traitement
• Protection mécanique
– vêtements longs et fermés (C)
• Répulsifs cutanés
– sauf enfant < 30 mois
– DEET, IR 35/35, citrodiol (C)
– Femme enceinte : IR 35/35
• Répulsifs vestimentaires (C)
– Perméthrine (sauf jeune enfant)
Détection et retrait rapide d’une ou plusieurs tiques
• Examen minutieux du revêtement cutané (C)
• Extraire la tique par une technique mécanique (risque de transmission existe dès les premières heures d’attachement et s’accroît avec le temps, élevé si > 48 h) (B)
• Éviter les substances « chimiques » (C) (risque de régurgitation)
• Désinfecter le site de la piqûre
• Surveiller et dépister les érythème migrant
L’antibioprophylaxie systématique après piqûre de tique n’est pas recommandée
• Risque élevé
– piqûres multiples
– long délai d’attachement
– fort taux d’infestation des tiques
• Modalités
– Doxycycline PO : 200 mg monodose (A)
• Situations particulières (C)
– Femme enceinte
• Amoxicilline PO : 3 g/j 10 j
– Enfant âgé < 8 ans
• Amoxicilline PO : 50 mg/kg/j 10 j
– Immunodéprimé
• Doxycycline PO : 200 mg monodose
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