Le vitiligo est une maladie énigmatique qui a fasciné à la fois les dermatologues, les anatomopathologistes, les biologistes, les biochimistes, les généticiens et ceux qui s’intéressent au mystère de la peau. Cette dermatose qui a le pouvoir de détruire les mélanocytes épidermiques, oculaires et éventuellement auriculaires, et qui a également la capacité de se propager dans des zones alors que des mélanocytes prolifèrent dans d’autres et repigmentent ainsi la peau d’une façon normale. Comment les mécanismes pathogènes peuvent être actifs dans un site, tandis qu’ils sont inactifs dans d’autres ?
Le phénomène de dépigmentation
Ce phénomène reste un puzzle à résoudre. Le phénomène de dépigmentation existe aussi dans le modèle animal, notamment chez les espèces mammifères, et qui ressemble au processus pathogène du vitiligo humain et qui a permis de déchiffrer certaines énigmes du sujet du système pigmentaire. Le vitiligo a été, jusqu’à récemment, une zone plutôt délaissée en dermatologie et en médecine d’une façon générale. Les patients se plaignent de cette situation handicapante, pour certains d’entre eux, en leurs causant un état de sous-estime de soi, et qui a offert des chances d’arnaque aux charlatans, et menant à un statut proche d’une maladie orpheline. D’autant plus, qu’il existe certains praticiens qui ne considèrent pas le vitiligo comme étant une véritable maladie cutanée, mais, juste un simple problème esthétique.
Les effets de Vitiligo
Les effets de cette maladie, qui défigure cosmétiquement la peau, sur la qualité de vie n’ont pas été largement étudiés pour évaluer les troubles émotionnels causés par cette dermatose ; et les facteurs qui différencient les patients qui font face à cette problématique par rapport à ceux qui s’adaptent mal à ce stress. Un autre trait frappant, c’est l’absence de consensus de définitions, de nomenclatures, de prise en charge, de recommandations et d’évaluation de résultats de cette maladie.
Vitiligo Statistiques
Sauf l’initiative récente prise par un groupe de dermatologues européens qui ont lancé un groupe de recherche appelé : the Vitiligo Europeen Task Force (VETF) (le groupe du travail européen du vitiligo). Le vitiligo affecte, en moyenne, 1% de la population mondiale avec des proportions égales chez les deux sexes et chez toutes les races. Il existe deux formes principales de vitiligo : le vitiligo généralisé (VG) qui commence habituellement par des dépigmentations symétriques, et le vitiligo segmentaire (VS) qui est une entité dans laquelle la maladie affecte moins de 20% de la surface corporelle totale.
L’évolution du Vitiligo
L’évolution du VG est caractérisée par une progression lente et intermittente au cours des années. Parfois, le VG mènera à une dépigmentation totale, c’est le cas du vitiligo universalis. D’autres fois, une rémission spontanée et une repigmentation totale sont constatées.
Le VS, la deuxième entité majeure, à l’inverse du généralisé, a une tendance à se propager rapidement au sein d’une partie donnée de la peau. Tandis que la plupart des personnes ne pensent pas que le vitiligo puisse être une maladie de l’enfance, 50% des patients développent leurs premières lésions avant l’âge de 20 ans et 25% avant l’âge de 10 ans avec une possibilité d’apparition des lésions avant l’âge de 6 mois.
Le Vitiligo De l’Enfance
Minimum de données existent dans la littérature concernant le vitiligo de l’enfance, mais il semble y avoir des différences marquées entre le vitiligo chez l’adulte et chez l’enfant. Bien que le VG soit le type le plus fréquent chez les enfants et les adultes, le pourcentage d’enfants ayant un VS est sensiblement plus grand que les adultes. L’association avec des maladies auto-immunes est possible et plus marquée chez les enfants que les adultes.
Mais, les enfants ont rarement des signes cliniques. Selon une méta-analyse de plusieurs données et essais thérapeutiques rapportés dans plusieurs travaux scientifiques en matière du vitiligo. les dermocorticoïdes sont le traitement de choix chez l’enfant, et la photothérapie, semble le traitement qui a donné des résultats satisfaisants chez l’adulte, seule ou en association avec les dermocorticoïdes.
La Psychothérapie DU VG
La psychothérapie fait partie bien évidemment de la prise en charge globale du vitiligo, ainsi que, la photo-protection qui est un élément thérapeutique important, par tous les moyens possibles (timing, moyens physiques et chimiques). en évitant ainsi le risque aigu de coups de soleil et le risque chronique du développement des cancers cutanés et du photo-vieillissement.
Quand se déclenche le vitiligo ?
Le vitiligo peut se déclencher à tout moment de la vie, mais il est souvent diagnostiqué chez les personnes âgées de 10 à 30 ans. Les facteurs suivants peuvent jouer un rôle dans le déclenchement du vitiligo :
Génétique :
Il existe des preuves d’une composante génétique dans le vitiligo. Si vous avez des antécédents familiaux de vitiligo, vous pourriez être plus susceptible de développer la maladie.
Facteurs environnementaux :
Certains facteurs environnementaux, tels que les traumatismes cutanés, le stress, les infections et les expositions chimiques, ont été associés au déclenchement ou à l’aggravation du vitiligo. Cependant, ces facteurs ne sont pas toujours présents chez toutes les personnes atteintes de la maladie.
Maladies auto-immunes :
Le vitiligo est parfois associé à d’autres maladies auto-immunes, telles que la thyroïdite de Hashimoto, la maladie de Basedow, le diabète de type 1, et la polyarthrite rhumatoïde. Les personnes atteintes de ces conditions ont un risque légèrement accru de développer le vitiligo.
Facteurs héréditaires :
Le vitiligo peut être associé à des facteurs génétiques spécifiques qui prédisposent une personne à la maladie.
Il est important de noter que le vitiligo ne peut pas être prévenu, et il n’y a actuellement aucun moyen de prédire qui développera la maladie. Les traitements disponibles visent principalement à améliorer l’apparence des taches blanches et à ralentir ou arrêter la progression de la maladie.