Anorexie mentale : causes, symptômes et traitements
Anorexie mentale: Définition
Anorexie mentale est une affection de longue durée , touchant en priorité l’adolescent de 12 à 20 ans, et pouvant engager le pronostic vital.
L’anorexie mentale est une conduite de restriction alimentaire volontaire
Anorexie mentale: Mode d’installation :
à l’origine, un facteur déclenchant comme un traumatisme affectif, conflit latent, affectif et sexuel (refus de la féminité et/ou déception sentimentale…), conflits professionnels, échecs aux examens… – troubles alimentaires et troubles intestinaux
Signes cliniques et symptômes de la anorexie mentale
Amaigrissement:
>25% du poids.
Aspect cachectique, fonte musculaire massive, fonte du pannicule adipeux, effacement des formes féminines.
Ongles secs et cassants, hypertrichose (développement de la pilosité)
Il s’agit en fait d’une conduite active de restriction alimentaire. Cette lutte contre la faim va ensuite disparaître et une véritable anorexie associée à l’intolérance digestive apparaîtra
Début par un régime : aliments sélectionnés, calcul des apports caloriques Type d’anorexie : restrictive ou purgative (vomissements, laxatifs, diurétiques…)
Les vomissements sont très dangereux, car, vomissements= baisse de potassium = risque de troubles du rythme voire d’arrêt cardiaque.
Aménorrhée:
Primaire (jamais eu de règles auparavant)
Secondaire
Constante au cours de l’anorexie
> 3 mois
Dernier symptôme à disparaître
Hypotension
Hypométabolisme : hypothermie, bradycardie
Conscience :
Critères diagnostics de l’anorexie mentale :
Refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-dessus d’un poids minimum normal pour l’age et pour la taille (poids < 85% du poids normal)
Peur intense de prendre du poids
Image corporelle déformée
Absence de règles pendant au moins 3 mois consécutifs
Problématique familiale:
Mère hyper protectrice, inquiète ; père effacé et permissif
L’alimentation devient le centre des préoccupations familiales
La maigreur et le dépérissement va conduire le milieu familial à réagir
L’anorexique va réagir de façon énergique avec des attitudes d’opposition et adopter des attitudes tyranniques, manipulatrices
Formes cliniques de Anorexie mentale:
Formes masculines : 10% des cas, troubles de l’identité sexuée.
Pré-pubère : 8% des cas, débute vers 10ans, pronostic plus sévère, troubles somatiques : retard de croissance.
Tardives : femmes de plus de 25ans. Dimension dépressive +++
Mauvais pronostic, chronicisation ; décès dans 5 à 8% des cas, cachexie, suicide, troubles hydroélectriques.
Diagnostic différentiel De l’Anorexie Mentale
Pathologies organiques (pas de troubles de l’image corporelle, pas de désir de maigrir, bilan bio) :
Cancer, tumeurs cérébrales, temporales.
Tuberculose
Maladie du système
Insuffisance hypophysaire
Pathologies psychiatriques :
Dépression
Schizophrénie
délire paranoïaque.
La prise en charge et traitement de l’Anorexie mentale
Bilan Biologique:
endocriniens
neurovégétatifs
biologiques : iono, NFS, glycémie
stomatologiques
Bilan visant à éliminer toute cause organique pouvant entraîner le même tableau clinique (tumeur cérébrale)
Entretien avec la patiente et sa famille : recherche des troubles d’ordre psychosomatiques, recherche des différents troubles de conduite alimentaire (vomissement) et identification des attitudes de la famill
Les soins techniques
Dans tous les cas les plus graves, elles peuvent être hospitalisées en réanimation : – réalimentation progressive par voie parentérale ou sonde gastrique – rééquilibrage hydroélectrique – surveillance de l’état de vigilance
En cas d’hospitalisation simple (en psychiatrie ou en hôpital général) :
– prise quotidienne des paramètres vitaux – pesée quotidienne à heure fixe et en tenue identique – surveillance autour de la nourriture :
appel d’une diététicienne pour varier
quantification des apports alimentaires
augmentation progressive et régulière dans la prise alimentaire en fonction de la prise de poids
rester auprès de la patiente au moment des repas pour éviter le risque de dissimulation
essayer de rendre agréable les repas
assurer un climat de confiance
noter la sélection des aliments et la durée des repas
noter le comportement de la patiente lors du repas (anxiété, dégoût, colère)
– surveiller l’apparition de troubles somatiques (déshydratation, troubles circulatoires, troubles digestifs) – surveiller l’apport hydrique (1,5 à 2L/jour) – mise en œuvre du contrat de soins
Les soins relationnels
Importance du travail en équipe pluridisciplinaire pour éviter la manipulation
Le travail d’équipe est axé sur le contrat de soins passé avec la patiente
Impliquer la patiente dans le cadre thérapeutique établi
La relation soignant-soigné doit favoriser la confiance
Fermeté au niveau de l’attitude et du comportement tout en restant empathique
Faire preuve d’écoute active, en permettant le dialogue, l’expression des sentiments
Respect du contrat établi, en valorisant la patiente
Ne pas exclure la famille en l’informant régulièrement de l’état d’évolution de la patiente
Maintenir un dialogue famille-soignant
La continuité des soins
Rétablissement du poids
Retour éventuel de la menstruation
Va permettre un aménagement du contrat de soins
La continuité des soins va permettre : – la renarcissisation de la patiente (vêtements, maquillage, coiffure…) – de développer la prise en charge de l’hygiène corporelle (évolution de l’image de son corps en rapport avec la prise de poids – permettre à la patiente de parler de ses projets, des moyens d’avenir possibles – d’insérer la patiente dans un groupe de parole, propice à l’échange avec d’autres patients – inclure la famille afin d’éviter les rechutes à la sortie
Les différents outils de soins :
– psychothérapie individuelle de soutien pour la patiente – analyse systémique – thérapie familiale