L’allaitement maternel (L’allaitement au sein) est le type d’alimentation idéal pour tous les nourrissons.
Les mères choisissant d’allaiter leur enfant sont d’autant plus nombreuses que les informations qu’elles ont reçues sur les bienfaits de l’allaitement maternel étaient convaincantes.
Le choix d’un allaitement maternel ou artificiel est presque toujours pris avant la naissance. L’équipe obstétricale joue donc un rôle important en faveur d’une telle décision. Mais un encouragement de la part du médecin traitant ou du pédiatre est aussi fort utile. Il faut donc inciter très tôt les futures mamans à allaiter en leur faisant part des avantages de ce type d’alimentation.
Cette légitime ferveur ne doit cependant pas se transformer en fanatisme. Une mère qui, pour des raisons personnelles. A décidé de ne pas allaiter son enfant ne doit pas être culpabilisée mais au contraire conseillée pour mener au mieux l’allaitement artificiel.
Le nouveau-né doit être mis au sein le plus précocement possible après la naissance, au mieux dans la salle de travail. Une telle attitude permet de lui faire bénéficier du colostrum (particulièrement riche en macrophages et en IgA sécrétoires). Supprime une période de jeûne dangereuse autrefois préconisée, et facilite la montée laiteuse. Il est bien sûr nécessaire d’avoir éliminé chez le nouveau-né. Lors de l’examen clinique initial, une pathologie digestive contre indiquant l’alimentation (atrésie de l’oesophage, imperforation anale).
La tétée répond à une technique précise. Dans un premier temps, les mamelons sont nettoyés avec de l’eau. Puis, après s’être confortablement installée, la mère positionne l’enfant en le tournant complètement vers elle. Sa tête étant dans le prolongement de son corps. Et lui offre un premier sein, alternativement différent lors de chaque tétée. Puis ne passe au second qu’après avoir vidé le premier et si toutefois le nourrisson a encore faim. Si l’enfant est repu, il n’est pas nécessaire de lui proposer l’autre sein.
Pour éviter les crevasses, l’enfant doit prendre dans la bouche la presque totalité de l’aréole et pas seulement le mamelon. De telle sorte que la lèvre soit retroussée. Pendant la tétée, la mère doit veiller à ce que les narines de son enfant plaquées sur le sein ne soient pas obturées. Pour ce faire elle appuie de part et d’autre de l’aréole avec son pouce et son index. Après la tétée, les mamelons sont nettoyés, séchés et protégés à l’aide d’un coussinet jusqu’à la tétée suivante.
L’allaitement maternel est adapté à la pratique d’un régime libre, « à la demande ». Ainsi, c’est l’enfant lui-même qui doit fixer la quantité ingérée, la durée et le rythme des tétées. La quantité ingérée est très variable d’une tétée à l’autre. Leur durée est de 10 à 20 minutes environ et leur rythme est généralement de six à huit par jour le premier mois puis s’espace après.
Tout ceci sous-entend qu’il est inutile dans la grande majorité des cas. Comme cela était autrefois préconisé. De peser un nourrisson avant et après la tétée pour connaître la quantité de lait qu’il a ingérée. Une telle attitude génère parfois une angoisse inutile et peut entraîner un arrêt de l’allaitement au sein.
Les selles sont de six à huit par jour, semi-liquides, jaunes d’or, d’odeur aigrelette et surviennent habituellement après les tétées. Des selles très liquides, plus fréquentes ou de couleur verte inquiètent souvent les parents. Elles doivent être considérées comme pathologiques seulement s’il existe une mauvaise croissance pondérale associée.
Il est inutile de proposer des biberons d’eau au nourrisson entre les tétées, sauf si l’enfant se trouve dans une pièce surchauffée ou en climat tropical. Dans ces derniers cas, l’utilisation d’un autre liquide que l’eau (tisanes, jus de fruits) est formellement déconseillée.
L’allaitement maternel seul est suffisant pour couvrir les besoins de tous les nouveau-nés et nourrissons. Jusqu’à l’âge de 6 mois révolus, excepté ceux en vitamines D et K.
Le lait de femme contient en moyenne 10–20 UI/L de vitamine D lorsque l’irradiation solaire que reçoit la mère est normale (annexe 1). Cette concentration peut en revanche doubler voire tripler en cas d’exposition plus importante au soleil.
Les apports recommandés quotidiens en vitamine D sont de 1000 à 1200 UI/j chez les nourrissons à peau blanche et de 1600 à 2000 UI/j pour ceux à peau foncée.
On comprend dès lors qu’en dehors des mères peu vêtues et vivant dans des régions très ensoleillées. (Des concentrations inhabituellement élevées sont retrouvées chez les naturistes au cours de l’été !). Une supplémentation en vitamine D est indispensable. Celle-ci doit être de 1000–1200 UI/j chez les nourrissons à peau blanche et de 1400–1600 UI/j chez ceux à peau foncée.
La concentration de la vitamine K dans le lait de femme est en moyenne de 4 mg/L. Les besoins en vitamine K étant de 1 mg/kg/j. La quantité de vitamine K ingérée par les nourrissons est presque toujours insuffisante pour assurer ces besoins. Il existe cependant un apport endogène provenant de la flore bactérienne intestinale de l’enfant. Qui peut permettre de compenser l’apport exogène insuffisant.
On peut toutefois comprendre que dans certaines situations à risque (antibiothérapie. Pathologie digestive, cholestase). Les apports de vitamine K puissent devenir insuffisants et entraîner un risque de maladie hémorragique aux conséquences parfois dramatiques.
Pour prévenir ce risque. Il est conseillé de supplémenter tous les nouveau-nés et nourrissons exclusivement allaités avec 2 mg par semaine de vitamine K donnée per os.
Cette supplémentation devient inutile lorsque des compléments de lait infantile sont associés à l’allaitement maternel.
L’allaitement maternel est un choix personnel, et la durée de l’allaitement varie d’une mère à l’autre. Les recommandations de nombreuses organisations de santé. Y compris l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’American Academy of Pediatrics (AAP). Encouragent l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois de la vie de l’enfant. Cependant, la durée de l’allaitement au-delà de six mois dépend des préférences de la mère et de l’enfant.
Voici quelques points à prendre en compte concernant la durée de l’allaitement maternel et le sevrage :
La décision de poursuivre ou d’arrêter l’allaitement dépend souvent des préférences et des circonstances personnelles de la mère et de l’enfant. Certains facteurs à prendre en compte peuvent inclure la disponibilité de la mère pour allaiter, le confort de l’allaitement. La reprise du travail ou d’autres engagements, ainsi que la volonté de l’enfant de continuer à téter.
Le sevrage est le processus de transition de l’allaitement au biberon ou à d’autres sources de nutrition. Voici quelques conseils pour le sevrage :
Si vous avez des questions ou des préoccupations concernant l’allaitement maternel ou le sevrage. Il est conseillé de consulter un professionnel de la santé. Tel qu’une consultante en lactation, un pédiatre ou une sage-femme. Ils peuvent vous fournir des conseils spécifiques à votre situation.
On note que l’hépatite B ou C, l’herpès labial ou génital. Ou une séroconversion de toxoplasmose pendant la grossesse ne contre-indiquent pas l’allaitement.
This website uses cookies.
Afficher les commentaires