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LES HUILES ESSENTIELLES, C’EST QUOI?

POURQUOI SONT-ELLES ACTIVES SUR PLUSIEURS PROBLÈMES DIFFÉRENTS?

Parce qu’elles sont constituées de très nombreuses substances, c’est d’ailleurs ce qui les différencie d’un médicament « classique », lequel se résume souvent à une molécule pour traiter un problème. 

Donc le composé principal de l’huile essentielle agit sur tel trouble, mais certains éléments secondaires (ou pas secondaires du tout) interviennent sur une tout autre sphère. 

Le cas typique est celui de l’huile essentielle de lavande, utile en cas de blessure, brûlure, maux de tête, insomnie, problèmes de peau, rhume… Il ne s’agit pas là d’une panacée, et certaines huiles essentielles plus pointues seront plus appropriées en cas d’insomnie ou de rhume, mais la lavande aura de toute façon une action sur tous ces troubles. 

C’est pourquoi, si vous n’achetez qu’un seul flacon d’huile essentielle, c’est celui de la lavande officinale ! Ce qu’il faut retenir Les huiles essentielles possèdent un large spectre d’action : elles agissent sur de nombreux troubles. 

Leur volatilité (capacité à diffuser dans l’atmosphère) assure une excellente propagation dans l’organisme.

Associées entre elles, leur efficacité est renforcée.

PEUT-ON LES CONSERVER INDÉFINIMENT?

Non. Cependant, si légalement la limite de conservation (pour la vente) est fixée à 5 ans, la plupart des huiles essentielles s’améliorent au fil du temps, comme du bon vin ! Attention cependant, lorsque l’huile essentielle est mélangée avec de l’huile végétale, le produit obtenu peut rancir. 

C’est pourquoi il vaut mieux effectuer son mélange au moment de l’utilisation et ne pas en préparer de grandes quantités d’avance.

LES HUILES ESSENTIELLES SONTELLES ANTIBIOTIQUES?

Oui, elles ont même été utilisées en tout premier lieu pour cette propriété. Mais il faudrait plutôt dire « antiseptiques » dans le sens où, contrairement aux antibiotiques (« contre la vie »), elles ne détruisent pas au passage notre flore protectrice. 

C’est en raison de leurs capacités antiseptiques que les plats traditionnels des pays chauds sont très épicés :

les huiles essentielles des épices permettent de freiner le développement microbien de l’aliment. N’allez cependant pas croire que leur effet antiseptique se cantonne à la cuisine. 

De nombreuses études racontent la mort de bacilles de tuberculose, de diphtérie, de typhoïde, de colibacille et autre streptocoque par la seule utilisation d’huiles essentielles. Par ailleurs, on sait que diffusées, elles désinfectent une pièce en moins de 10 minutes.

Appréciable dans un bureau en hiver, ou à la maison, pour éviter de vivre dans un réservoir à germes !

Les huiles essentielles les plus antibiotiques/antiseptiques Ce sont celles d’origan, de cannelle, de thym, de sarriette et de girofle.

POURQUOI LES HUILES ESSENTIELLES SONT-ELLES PRÉFÉRABLES (EN GÉNÉRAL) AUX ANTIBIOTIQUES?

Les médicaments antibiotiques empêchent les germes de se reproduire et de survivre en bloquant leurs fonctions de base (organiques et métaboliques). 

Les huiles essentielles agissent de même, mais modifient aussi « l’environnement », qu’elles rendent impropre au développement et même à la survie des microbes.

Voilà pourquoi les huiles essentielles sont efficaces par voie orale à des concentrations dans le sang vingt à cinquante fois moindres que celles des antibiotiques ! En tout cas, il est clair que l’aromathérapie peut être employée à la place ou en complément de médicaments antibiotiques.

Dans le premier cas, cela permet de ne pas avoir recours systématiquement aux antibiotiques (effets secondaires, résistance, mycoses…), dans le second, de renforcer leurs effets et d’obtenir des résultats plus rapides et durables.

Il faut aussi y penser lorsque l’on traite par exemple une banale infection ORL (rhume, bronchite simple), car en prenant des huiles essentielles antiseptiques, on prévient ainsi une surinfection qui aurait pu, le cas échéant, forcer à recourir à un traitement antibiotique.

POURQUOI, CONTRAIREMENT AUX ANTIBIOTIQUES, LES HUILES ESSENTIELLES NE PROVOQUENT-ELLES PAS DE RÉSISTANCE?

Aujourd’hui, les antibiotiques ne sont plus aussi efficaces qu’avant. À force de les employer pour un oui, pour un non, et aussi parce que nous les avons trop et mal utilisés, ils sont devenus inactifs sur de nombreux germes. 

Ces derniers se sont « habitués » et se sont modifiés en conséquence. Il faut alors augmenter de plus en plus les doses ou en changer pour obtenir un résultat. Et encore… C’est ce qu’on appelle la résistance aux antibiotiques. 

Au point que les maladies infectieuses pourraient devenir très préoccupantes les prochaines années, et nous, impuissants à les combattre avec nos antibiotiques « classiques ». 

Or, les huiles essentielles, très antiseptiques on l’a vu, ne génèrent pas de

résistance : elles sont toujours aussi efficaces, il n’y a pas besoin de multiplier les doses pour guérir. 

Pourquoi ? Simplement parce qu’elles contiennent des composants variés, dont les actions sont complémentaires, et non un seul et unique principe actif. 

Ainsi, surtout lorsqu’elles sont associées entre elles, les huiles essentielles ont des actions croisées qui en renforcent l’efficacité et interdisent aux bactéries de « s’habituer » à telle ou telle molécule.

LES HUILES ESSENTIELLES PEUVENT ELLES PROVOQUER DES RÉACTIONS INDÉSIRABLES?

Oui. Mais nous insistons sur le fait que si elles sont choisies par un thérapeute compétent, elles ne présentent aucun danger et n’offrent que la puissance de leur efficacité, ainsi que le respect du corps dans lequel elles agissent. 

Il va sans dire qu’avec les conseils de ce livre vous ne risquez absolument rien ! Cependant, gardez en tête que malgré leur aspect plaisant et inoffensif, elles sont très puissantes. Mal employées (mauvais diagnostic, mauvaise posologie, voie d’administration mal adaptée…), elles peuvent donc être responsables d’effets secondaires. 

Les doses toxiques dépendent de chaque huile essentielle, mais peuvent être très rapidement atteintes. Sans vouloir dramatiser, il suffit de 1 gramme d’huile essentielle de lavande pour devenir somnolent, de 2 grammes d’hysope pour subir une crise d’épilepsie… et de 2 toutes petites cuillères de sauge pour assurer une issue fatale à son consommateur. 

En dehors de ces cas théoriques et très extrêmes, il faut apprendre à reconnaître des effets secondaires plus bénins. Réaction allergique, irritation ou rougeur de la peau, démangeaisons… quelques huiles essentielles sont connues pour leur dermocausticité. Alors qu’en interne, elles ne poseront aucun problème !

Dans certains cas rares, toujours accidentels (lorsqu’un consommateur a mal utilisé une huile essentielle : doses trop élevées, mal adaptées), il est possible de souffrir d’effets toxiques spectaculaires : euphorie, dépression, épilepsie, sommeil, avortement spontané… 

Encore une fois, cette dernière catégorie d’effets indésirables est plus théorique que réelle.

À retenir:

1 goutte, c’est 1 goutte, ce n’est pas 2 gouttes !

LES FEMMES ENCEINTES PEUVENT ELLES UTILISER LES HUILES ESSENTIELLES?

Par principe de précaution, sauf prescription expresse d’un médecin spécialiste en aromathérapie, toute huile essentielle est interdite pendant les trois premiers mois de grossesse. 

En réalité, bon nombre d’entre elles peuvent être employées strictement sans aucun danger, et se révèlent fort utiles, par exemple pour calmer les légendaires nausées. Mais restez très prudente. 

Le mieux est de ne rien prendre sans l’accord de votre médecin, y compris par voie externe. En général, les huiles essentielles autorisées pour les enfants et les bébés peuvent être employées par les femmes enceintes, avec précaution toujours.

PEUT-ON APPLIQUER LES HUILES ESSENTIELLES DIRECTEMENT SUR LA PEAU?

Dans la plupart des cas, il vaut mieux les diluer dans un support adéquat : alcool, disper, talc, labrafil (en préparation à l’officine), huile végétale (à la maison). 

Ces dernières peuvent parfois renforcer l’action thérapeutique des huiles essentielles. Choisissez-les de préférence pures et non raffinées.

Parmi les plus utilisées :

  • L’huile d’amande douce possède des vertus adoucissantes, calmantes. Elle est recommandée pour les bébés.
  • L’huile de calophylle améliore la circulation du sang.
  • Huile de calendula est apaisante, nourrissante et anti inflammatoire.
  • L’huile de macadamia est très fluide et extrêmement pénétrante. Elle ne laisse aucune sensation de gras après application. Elle est particulièrement adaptée aux troubles circulatoires et lymphatiques.
  • L’huile de millepertuis calme les brûlures (coup de soleil compris) et régénère la peau. Attention ! Elle est photosensibilisante : ne l’appliquez pas avant une exposition solaire, toujours après !

Les huiles végétales se conservent en moyenne 3 ans à l’abri de la lumière et de la chaleur.

En général, les proportions sont de 15 à 30 gouttes d’huile essentielle pour 10 ml d’huile végétale. On ne mélange pas plus de 3 huiles essentielles ensemble, sauf cas particulier.

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